En 2010, les djiboutiens ont beaucoup entendu parler du projet Barwaqo II, un projet qui faisait la fierté de tous ceux qui allaient postuler pour ces lotissements. Comme cela se faisait bien entendre telle une opportunité à la portée des modestes employés djiboutiens qui pouvaient en disposer après que le FDH eut mis à leur disposition toutes les infrastructures d’accompagnement (électrification, adduction d’eau, terrassement, route principale, etc.). Cinq années après, qu’en est-il ? Pourquoi un projet si simple à réaliser a-t-il pris autant de temps et peine à se concrétiser ?
Pour résumer la chose, le projet Barwaqo II comprend environ 1771 parcelles de terrain sur une superficie de 80 hectares, le mètre carré équivalent à 8000 fdj. Il existe trois types de parcelles attribuées :
- 120 m2 = 1.0290.40 fdj
- 140 m2 =1.200.000 fdj
- 160 m2 = 1.360.000 fdj
Pour vous mettre dans le bain, rien de mieux qu’un extrait de l’historique général révélant les tenants et les aboutissants du projet Barwaqo II : « Les besoins en logements et la nécessité de maîtriser l’urbanisation de la ville de Djibouti ont conduit le Gouvernement à placer le secteur du développement urbain et de l’habitat parmi les priorités d’investissement public. C’est pour répondre à ces besoins que le Gouvernement a demandé au Fonds de l’Habitat de procéder à la viabilisation, la parcellarisation et la commercialisation de 1793 parcelles du lotissement Barwaqo 2 qui couvre une superficie de 75 hectares sous l’arrêté n°2011-0257/PR/MEFPCP. Dans le but de faciliter l’exécution et de raccourcir le délai de livraison des infrastructures, le projet a été réparti en deux phases. La phase 1 constituée de 539 parcelles et la phase 2 située à l’ouest constituée 1254 lotissements. Le Fonds de l’habitat a commencé à procéder à la vente des parcelles viabilisées par anticipation afin de financer les travaux de viabilisation du lotissement dont environ 97 pourcents des parcelles du projet sont vendues à ce jour. Le délai contractuel signé entre le FDH et les clients pour réceptionner le terrain est de 18 mois. »
Constatant le laxisme de ladite Direction du FDH sur le retard et d’autres problèmes constatés sur le terrain par les intéressés, ces derniers s’organisent en comité et sollicitent la rencontre du directeur en question dès le 1er octobre 2013 pour comprendre pourquoi le projet Barwaqo II accusait 4 années de retard. Des discussions qui vont durer plus de 4 mois sans que les choses changent sur le terrain concrètement, d’où l’arbitrage sollicité par le comité auprès du cabinet du Secrétariat d’Etat au Logement. Une rencontre avec la ministre déléguée datant de janvier 2014 pour discuter de tous les dommages subis par des citoyens qui ont tout régularisé financièrement bien malgré le coût onéreux des lotissements. Malgré les innombrables discussions qui se poursuivent durant deux années, rien n’aboutit, ni la phase 1 et encore moins la phase 2.
- Phase 1 : Travaux d’adduction d’eau (inachevée). Travaux de construction des infrastructures routières (inachevées) Travaux d’électrification (aucune activité) Distribution des certificats d’immatriculations (inachevées)
- Phase 2 : Aucune étape ne peut réellement être citée pour achèvement. Le comité vous présente le mi-parcours du projet afin de vous situez et vous informe qu’il a tout les documents administrative justifiant les rencontres officiels.
De quoi se plaignent ces personnes qui ont légalement acquis ces lots de Barwaqo ? De beaucoup des choses, en particulier du retard des promesses faites pour aboutir les travaux afin que la cité soit viable, de l’absence d’informations de la part du FDH et du mutisme du ministère de tutelle et enfin la cherté du mètre carré, légèrement plus cher que les lotissements de Haramous..
Tout récemment, voilà ce qu’à dit dans son discours Amina Abdi, la Secrétaire d’Etat au logement dans l’attribution des nouveaux lotissements à PK12 « Ce projet constitue une première en cela qu’il intègre les ménages à faible revenu dont "la situation financière fragile ne doit nullement occulter le droit d’accéder à des logements décents" ou encore "L’accès à un logement décent commence par l’accès à la sécurité foncière, à l’électricité, à l’eau, et à toutes les infrastructures de base", (Extrait de L’ADI) et de l’autre côté madame n’a pas répondu à la demande d'audience des centaines de propriétaires de Barwaqo2. Pourquoi faire des promesses qu’on ne tient pas ? On doit imaginer un peu la frustration et la colère de ces propriétaires à l’égard de madame et de son directeur lorsqu’ils évoquent des projets futurs de logements sociaux devant l’audience nationale. Observez bien les documents chronologiquement, vous comprendrez qu’en mentant, on s’en tire à bon compte avec une projection des médias et presses qui ne couvrent que la partie positive et à nous de brosser l’autre partie. Un article réalisé suite à la demande de ces propriétaires qui m’ont fourni documents et photos à l’appui.
Vive la république de Djibouti !
Vive le Peuple djiboutien !
Pour que vivent la Justice et la Vérité !
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